#5 Clémentine du Pontavice - Happiness Therapist
Clémentine, 43 ans
Illustratrice, auteure engagée
Confinée à Paris avec ses deux enfants
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✔️ Ton compte IG à suivre : @fleurs_d_arles Le compte de mon amie Marie, fleuriste locale et de saison près d’Arles. Elle cultive elle-même la majorité de ses fleurs. C’est une artiste, elle fait des bouquets et des compositions magnifiques. Elle vit avec Manu qui est berger. On y voit des fleurs, des brebis et des agneaux, la nature me manque et son compte me fait beaucoup de bien. ✔️ Ton kiff « évasion » perso du moment : Faire une "corona chore" avec ma fille. On danse comme des folles pendant 3 minutes, très efficace! Faire du yoga Iyengar sur zoom avec mon prof Rajhas qui est confiné en Inde mais qui continue ses cours. Suivre les méditations de @lilibarbery ou de @mathilde_meditation ✔️ 1 podcast à écouter : Ecouter le podcast de l’émission « Par les temps qui courent » de Marie Richeux sur France Culture . Ce sont des interviews d’artistes, cela m’inspire toujours ! ✔️ Ton activité confinement ? Chanter des « corona cover" avec mon fils @balthy1111. Cuisiner les recettes vivantes et naturelles de @tookiegambetta - J’aime sa démarche et ses recettes sont magiques !
Aujourd’hui mon métier consiste à penser, écrire et illustrer des livres ou des projets artistiques. Je travaille la plupart du temps sur des projets personnels mais je réalise également des commandes pour des professionnels ou des particuliers. J’anime aussi tous les lundis un atelier à la Maison des Femmes de saint Denis avec @olignylouise qui est photographe. Nous aidons les femmes victimes de violence à se reconstruire à travers le bijou, le dessin et la photo. Avant de m’autoriser à écrire et à dessiner j’ai eu une marque de bijoux pendant 15 ans : HOP HOP HOP. Tout a très bien marché pendant 8 ans et puis la concurrence a commencé à être féroce. A la naissance de ma fille, je me suis sentie fragilisée et j’ai eu besoin d’aide. J’ai participé à un programme de mentoring avec WBMI. J’ai été accompagnée, pendant un an, par une banquière d’affaire pour m’aider à passer un cap de développement. Pendant cette année, j’ai joué le jeu, j’ai ouvert mon e-shop, j’ai beaucoup travaillé mais je me suis aussi beaucoup remise en question. Alors au lieu de de me développer j’ai décidé de m'écouter et de transformer progressivement les choses. La formidable histoire dans mon aventure est que mes "clients bijoux" m’ont accompagnée dans cette transformation. Cela a confirmé mon intuition et c’est comme cela que j’ai commencé à dessiner de manière « professionnelle ». Pendant cette période, j’ai rencontré Rebecca Amsellem et j’ai collaboré avec la newsletter « Les Glorieuses » qui réinvente l’information sur les femmes. Chaque semaine j’illustrais les questions sociétales, politiques ou culturelles qui y étaient posées. J’ai ensuite fait un premier livre, puis un second et un 3ème. J’ai également exposé mon travail chez Merci et à Dubaï chez Comptoir 102, dans la merveilleuse boutique d’@emmasawko. J’aime néanmoins par-dessus tout faire des bijoux. Mon stock de matière restant d’HOP HOP HOP sert aujourd'hui pour les ateliers à la Maison des Femmes. À l’annonce du confinement, j’ai été totalement sidérée, comme anesthésiée pendant une semaine. Je devais de toute façon m’occuper de l’école à la maison donc j’ai décidé de respirer un bon coup et de laisser aller. J’étais surtout très inquiète pour les femmes de la Maison des Femmes qui vivent dans des situations de grandes précarités. Dès que j’ai retrouvé mes esprits, l’énergie et les idées sont revenues et je me suis demandée comment se réinventer. Mes projets d’édition continuent mais certaines sorties de livres ont été reportées. Une partie de mes commandes a été annulée et les salons où je devais me rendre ont également été suspendus. J’essaye d’aménager les choses différemment. Concernant l’après, je pense qu’il va falloir repenser les choses, notre manière de travailler, d’être ensemble, de consommer. Dans le fond c’est une belle opportunité même si cela ne va pas être facile car les inégalités risquent de se creuser encore davantage. Il va falloir être SOLIDAIRE. Mon mantra serait : Porte ta maison en toi ! Dans ces circonstances, il faut d’abord penser à l’humain et à la santé. Une entreprise ne tourne pas toute seule, c’est un travail d’équipe. Ensuite, faire avec les moyens du bord, avec sa trésorerie et redéfinir les lignes comme on peut, avec ce que l’on a. Même si ce moment de ralentissement ou de pause peut être très angoissant c’est aussi l'opportunité de se poser pour faire le point, redéfinir ses objectifs, ses désirs, ses envies, sa vision. Et demander de l’aide si besoin. Il me semble que c’est la possibilité de repenser le fonctionnement de notre économie, de créer d’autres modèles. Il est urgent de se réinventer pour l’homme et la planète. Chacun peut déjà commencer cette réflexion pour lui-même. Pour mes activités à la Maison des Femmes, je garde contact avec les femmes de l’atelier, nous échangeons chaque semaine via un groupe WhatsApp. Je poste également régulièrement les ressources et les numéros d’urgences pour les femmes et les enfants en danger. Avec l’école des loisirs, je propose des lectures musicales en live sur instagram. La prochaine est mercredi prochain, le 15 Avril à 11H00 autour de mon prochain ouvrage sur l'écologie : « Dans quel Monde vit-on ? » Certain de mes livres sont en libre accès sur le site et il y a un cahier d’activités autour de « Truc de fille ou de garçon ? » à télécharger sur le site de My Little Paris, par ici. Comme mon compagnon et mon fils sont musiciens, nous avons décidé d’organiser deux fois par semaine, sur notre balcon, un concert pour remercier toutes les personnes qui continuent de travailler. Mon mantra Mister k : TOGETHER STRONGER ! Mon premier réflexe à la sortir du confinement, sera d’amener ma fille à l’école puis ’aller boire un café au comptoir. Aller me promener dans les bois et m’allonger dans l'herbe…
Pour découvrir l'univers de Clémentine, c'est par ici.
Plume : Clémentine
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#restecheztoi
Astrid et moi avons décidé de reverser 5% sur chaque vente de notre vestiaire engagé au fonds d’urgence Coronavirus covid19 de l’APHP, ces dons prendront en compte toutes les ventes effectuées depuis le 1er mars (donc y compris celles de vos achats au Pop Up). Ce fonds d’urgence vient d’être créé au sein de la Fondation de l’AP-HP pour permettre de débloquer rapidement des moyens supplémentaires pour soutenir les personnels hospitaliers et faire avancer les recherches.
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