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ITW n°61: Cloé - Oncologue.

Hello,

aujourd'hui, la belle Cloé, 30 ans, oncologue, témoigne sur Mister K fighting Kit. Parce que connaitre les engagements et comprendre ce que ressentent les pros du K c'est aussi le but de ces interviews, pour s'armer ensemble plus fort.

Parce que les oncologues, sont nos premiers piliers médicaux, c’est un peu votre Généraliste dans tous les sens du terme, son rôle principal c’est d’abord de cibler le / les cocktails les plus adaptés à votre K, et d’en mesurer les effets tout le long du parcours, c’est un peu Mister Potion magique, a priori vous pourrez lui parler de tout, il sera parfois même un peu votre psy, il gérera les effets secondaires, en gros c’est un peu le Superman pendant et après K. Pour moi, c’est un peu mon confident, car même si ce n’était pas Rose tous les jours, il aura facilité à chaque instant ma bataille … (dédicace perso : merci Doc L, mon merveilleux onco, qui aura rendu mes jours de fighteuse plus doux...)

Grace à Cloé on découvre aujourd'hui ce bel engagement de vie, motivé par un désir profond d'humanité.

Après avoir lu les mots de la douce et compétente Cloé je crois que vous voudrez tous l'avoir comme onco ;)

Très belle découverte.

Commençons:

Qui es tu ?

Prénom: Cloé

Age : 30 ans

Profession: médecin oncologue

Ou exerces tu : à Paris

En quoi es tu spécialisée ?

oncologie médicale et “cancerologie intégrative” (utilisation des médecines complémentaires en cancérologie)

Pourquoi as tu choisi cette ou ces spécialités ?

J’ai choisi d’être cancérologue en 6ème année de médecine. Nous avions des cours fabuleux à la fac qui reflétaient la globalité de cette spécialité humaine, intellectuelle et accès sur la recherche. Mon côté très anglo-saxon reconnaitra aujourd’hui librement et sans pudeur que c’est surtout mon histoire familiale personnelle combinée aux stages pratiques pendant l’externat qui m’ont donnée envie. Ma mère est aujourd’hui guérît d’un cancer pulmonaire de stade IV, 10 ans après le diagnostique, son combat pour la vie est une force qui m’a permis aujourd’hui d’être un médecin proche des patients. J’ai la conviction que lorsque nous rencontrons dans nos vies des moments difficiles, se servir de notre vécu est une chance. La relation honnête avec les patients, la qualité de communication dans les soins, et la diversité médicale ont été des critères importants dans le choix de cette spécialité.

J’ai très tôt su que je voulais surtout aider les patients à mieux vivre avec leur maladie et les traitements. Pour moi il était primordial de traiter et de comprendre les mécanismes physiopathologiques du cancer et des traitements nécessaires mais également d’être consciente des limites de ce que j’allais prescrire. J’avais vu les bienfaits de la méditation sur la gestion des douleurs et celle de l’alimentation sur la prise en charge des nausées et vomissements et c’est comme ça que je me suis intéressée à la cancérologie intégrative. Mes amis à la faculté m’appelaient “la grande illuminée” mais aujourd’hui je crois plus que jamais à l’intégration de ces thérapies dans la prise en charge du cancer. J’ai eu la chance d’être soutenue par différents Professeurs qui m’ont aidé à partir me former à l’étranger.

Pourquoi acceptes tu de partager ton histoire aujourd’hui ?

Je suis tombée sur ton projet grâce à instagram, j’ai apprécié notre rencontre et ton engagement dans le combat que tu mènes également. J’ai envie de soutenir ton projet que je trouve beau, juste et pratique. Et parce que je suis prête aujourd’hui à parler de mon métier avec sincérité :)

Quelles sont tes qualités (en quelques mots) ?

Sur le plan professionnel je dirai: empathique, adaptable, volontaire et organisée. Je pense que j’ai trouvé une spécialité qui correspond à mes qualités, car j’ai également de nombreux défauts, mais en tous cas j’ai des qualités que j’ai pu développer au fur et à mesure de ma formation.

Quelles sont tes passions (en quelques mots) ?

Les voyages et la méditation, deux éléments très ressourçant, la mode pour sa légèreté, et la danse pour sa créativité.

Comment annonces tu les “mauvaises” nouvelles quand tu annonces un K ?

(par exemple: as tu des phrases toutes faites, en fonction de quoi t’adaptes tu au patient: ex : age, milieu social, personnalité du patient… ?)

Tout d’abord, pour moi en tous cas, ce n’est jamais agréable d’annoncer une nouvelle qui par définition est mauvaise. Mais c’est un acte médical qui s’apprend grâce à des modèles théoriques comme trames, complétés d’une formation pratique ( qui dure quand même 5 ans J) qui permet d’être le plus précis dans son discours en fonction du patient et le plus serein face au message que nous allons faire passer.

Je viens de finir mon internat donc je suis au début de ma vraie expérience d’oncologue mais j’essaie de prendre un vrai temps de consultation, pas 5 minutes… et d’être disponible (par exemple je coupe mon téléphone … ). Il y a plein d’outils qu’on développe au fur et à mesure de notre pratique.

Pour moi, la difficulté réside à comprendre et reconnaitre ce que le patient que nous avons en face peut et veut savoir. Chaque patient est diffèrent et oui comme tu le soulignes en effet l’âge et le niveau d’éducation paraissent importants pour orienter son discours. Après je pense qu’il n’y a pas de généralité, il arrive que certaines annonces soient plus compliquées que d’autres…

Quelles sont selon toi les phrases à éviter face à un K fighteur ?

  1. Au moment de l’annonce

“vous avez 30% de chance de vous en sortir “! Je déteste les statistiques … le médecin se prend parfois pour Dieu, c’est important d’être réaliste mais optimiste et j’ai avec mon jeune âge déjà vue tellement de choses imprévues.

  1. Pendant le combat

“encore un peu de courage“, ou le genre de phrase ou un soignant ou un médecin se met à la place du patient…

  1. en général

Le problème des oncologues face à la fin de vie ! C’est à dire éviter les patients quand les choses tournent mal … J’ai vu trop d’oncologues éviter de rencontrer les patients et leur famille quand il n’y avait plus d’espoir. Evidement du coup cela retombait sur l’interne mais ça c’est un autre problème. Le vrai problème est qu’en tant qu’oncologue, on accompagne les patients du diagnostique jusqu’à la guérison, et parfois jusqu’à la fin de vie. Nous avons la chance d’être rarement isolé et de travailler avec des équipes multidisciplinaires, on peut donc tout à fait suivre un patient en fin de vie en complément de l’équipe de soins palliatifs mais continuer de l’accompagner.

Comment te prépares tu avant l’annonce, quelle est ta méthode pour te blinder ?

Je prends connaissance du dossier médicale en profondeur pour anticiper les questions et pouvoir y répondre. Pas de méthode pour me blinder, je reste moi même et l’expérience aide.

Quels sont tes premiers reflexes (avant l’annonce et après) ?

Avant et après je prends 1 minute pour respirer ca me permet d’être plus disponible avec le patient que j’ai en face de moi et après de pouvoir continuer ma journée.

Que conseilles tu au patient après, une telle annonce ?

c’est variable

Que conseillerais tu aux proches, prends tu le temps de leur parler à eux aussi pour les soutenir et leur donner des conseils ?

Bien sur, en tant que cancérologue on soigne le patient mais on est très souvent amené à rencontrer les familles. Je conseille très tôt un suivi par une psychologue pour l’entourage proche. La prise en charge de l’entourage est une vraie question car fondamentale mais qui peut vite devenir chronophage. Les proches n’ont pas toujours les mêmes questions et les mêmes peurs que le patient qui restent notre priorité. En général j’organise des entretiens famille pendant des temps de consultations dédiées.

Quel est ton ressenti après l’annonce ?

c’est très variable, certaines se passent très bien, certaines sont très tristes, mais encore une fois ça fait partie de mon métier.

Penses tu savoir bien réagir?

Je pense que je réagis de mieux en mieux mais dans ces moments nous ne maitrisons pas les réactions parfois violentes des patients qui nous sont indirectement décernées. J’ai beaucoup appris et je continue à chaque situation d’apprendre…

Qu’est ce que tu aurais à améliorer dans ta méthode ?

m’adapter encore plus à l’individu que j’ai en face de moi.

Arrives tu à prendre de la distance à chaque fois, quand tu rentres dans ton quotidien le soir ?

pas toujours, mais souvent, heureusement la plupart du temps J J’ai souvent besoin d’un sas, comme les transports ou marcher pour rentrer à la maison. J’ai construit une vie personnelle très stable qui est ma force, et j’ai appris à prendre du temps pour moi pour me ressourcer. Je pars souvent en vacances même quelques jours pour quitter Paris et j’ai découvert la méditation que je pratique régulièrement et c’est une vraie source pour régénérer mes batteries.

Que fais tu pour te changer les idées, quand tu es trop impacté ?

Je sors, le meilleur remède, c’est le rire J et je vais danser !

Quels seraient tes meilleurs conseils / astuces pour patients / proches pendant le combat (à l’hopital , chez eux …)?

il y en a tellement … si je devais en choisir 2:

-rester actif dans leur prise en charge

-se faire du bien !

Que preconises tu pour gérer l’anxiété, les insomnies ? (pas de médocs forcément ça peut etre des astuces)

pour les insomnies qui sont souvent liées au stress, je préconise un body scan, c’est une méditation à faire allongée donc parfait au lit avant de s’endormir qui a pour but de ressentir chaque partie de son corps, sa libère la tête et sa permet de focaliser son attention en diminuant les pensées parasites qui peuvent perturber le sommeil. C’est accessible à tous, gratuit ou presque J En hospitalisation on prescrit facilement des médicaments de type benzodiazépine qui peuvent très bien aider de façon temporaire mais attention à l’accoutumance.

Quelles sont tes astuces pour faciliter les traitement (dans un cadre de coquetterie, des exemples beauté, “bien etre”, sport) ;) ?

Marcher tous les jours si possible et faire du sport adapté à vos envies et possibilités. De plus en plus de services de cancérologie bénéficient de coachs sportifs.

Les meilleures crèmes cicatrisantes ?

cicalfate c’est pas mal ou équivalent, crème a base de zinc, préférer aussi la vitamin A.

Les meilleurs produits pour limiter les brulures en cas de radiothérapie par ex ?

toute crème hydratante sans paraben, ne pas hésiter plusieurs fois par jour après la séance et surtout pas avant J il n’y a pas d’étude sur l’ensemble des crèmes dans le commerce donc ce qui vous convient ( budget, habitude…)

Quel traitement conseilles tu pour les mucites / aphtes ?

huile de sésame, la meilleure huile au monde, en gargarisme, sauf en cas de candidose, mais pour les mucites légères grade 1 ou 2 c’est parfait ! C’est super pour les peaux sèches également mais attention au soleil !

Crois tu aux bienfaits des médecines “parallèles” ?

(Type : acupuncture / homéo / auriculothérapie / psy ..?)

Oui bien sur c’est ma spécialité… en quelques mots :

- Bien respecter l’indication: “prise en charge des effets indésirables liés au traitement et à la maladie”, et comprendre pourquoi utiliser cet outil plutôt qu’un autre!

- Attention aux compléments alimentaires pendant la chimio, il existe beaucoup d’interactions médicamenteuses !

- Ne pas confondre avec cancérologie alternative, j’ai vue des patientes arriver dans des états catastrophiques car elles ont commencé à se faire traiter par les plantes…

- Connaitre les thérapeutes auxquels on adresse nos patients ; pour moi c’est l’expérience qui compte. Par exemple pour les massages, le thérapeute doit avoir une expérience en cancérologie et demander le bilan biologique du patient qu’il reçoit. Je m’explique s’il a une thrombopénie sévère (baisse des plaquettes avec risque d’hématomes) c’est une contre indication au massage !

Si oui, quelles sont selon toi les plus adaptées pour accompagner les K fighters ?

Ca dépend de l’indication qui dépend de chaque patient donc je dirai toutes.

Quels conseils préventifs de dépistage pourrais tu nous donner pour certains K ?

Respecter les dépistages existants

Connais des liens utiles à conseiller aux K fighters, des associations, des sites , des centres spécialises ?

Chaque service à souvent une association qui a déjà plein de conseils, donc ne pas hésiter à demander à votre oncologue

Pour l’alimentation, le site du gouvernement est bien fait: MANGER BOUGER !

Pour le sport : SPORT & CANCER !

Pour les informations sur les compléments alimentaires, herbes et phytothérapies : MSKCC !

Pour chercher un enseignant de méditation certifié : ASSO MINDFULNESS !

Champs libre, raconte nous ce que tu souhaites, qui ne se trouverait pas dans ces questions :

Un petit conseil pratique, bien choisir le centre ou le service ou vous souhaitez vous faire soigner, c’est toujours plus simple un suivi continu que de changer 5 fois de cancérologue !

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Merci Cloé de nous avoir fait partagé ton précieux témoignage.

Les pros ont aussi la parole sur Mister K fighting Kit, si comme Cloé vous souhaitez livrer votre histoire (que vous soyez onco, chirurgien, radiologue, infirmière, aide soignante) , rdv ici , renvoyez moi votre questionnaire et 1 photo de vous pour que je vous dessine ;) à : interview@mister-k-fighting-kit.com

Sachez que je ne retouche aucune Interview, elles sont complètement libres, c'est votre liberté, votre histoire, je rajoute juste ma touche perso avec l'illustration, elles sont délivrées telles qu'elles m'ont été envoyées ;)

Vous êtes nombreux à m'envoyer vos témoignages, merci pour votre confiance si précieuse, pour cette même raison, les diffusions de vos interviews seront parfois diffusées dans plusieurs mois, mais sachez que je garde et transmets absolument TOUS les témoignages qui me sont envoyés, merci pour votre compréhension.

Plein de belles pensées positives à toutes et tous !!