ITW n°103: Céline - ex K fighteuse (K de l'ovaire).
Hello,
aujourd'hui la lumineuse Céline, 33 ans, nous livre sans tabou son combat contre un K de l'ovaire, dont elle est en rémission depuis Septembre dernier.
Déterminée, très entourée, découvrez le témoignage d'une jeune femme solaire, pleine de ressources qui a combattu son K comme elle dicte sa vie, avec recul, lucidité et optimisme, une bouffée d'air frais et d'espoir.
Encore une leçon de résilience.
Belle découverte.
Commençons:
Qui es tu ?
Prénom: Céline
Age : 33 ans
Profession: Responsible des partenariats dans une société qui construit et exploite des residences services pour seniors
Ou vis tu : Lyon
Pourquoi acceptes tu de partager ton histoire aujourd’hui ?
Pour rejoindre la communauté des K-fighteurs J, car je suis d’accord avec toi :”Ensemble on est plus forts !”. Si mon témoignage peut aider quiconque…
Quelles sont tes qualités (en quelques mots) ?
Déterminée, épicurienne, force de caractère, altruiste, empathique, espiègle
Quelles sont tes passions (en quelques mots) ?
les découvertes, la créativité, les voyages, les sorties avec les amis, les projets que je partage avec mon mari
Quel K (quel cancer -grade si tu le souhaites / stade idem) :
cancer des ovaires – stade IIB. Le cancer a touché les 2 ovaires et la tumeur s’est collée à une partie de mon intestin.
Quand a t il été découvert ? Quel age avais tu ?
janvier 2016, à 32 ans
Dans quelles circonstances a t il été découvert ?
Depuis novembre 2014, mon mari et moi souhaitons un enfant. Après un an de tentatives, nous consultons un gynécologue en décembre 2015 pour savoir si tout va bien.
Lors d’une échographie de contrôle, ce gynécologue découvre une masse à côté de mes ovaires. Il pense d’abord à un kyste et me prescrit une IRM que je passe en janvier 2016.
A la lecture du compte rendu de l’IRM, malgré le charabia médical utilisé, je comprends que la masse n’a pas une tête de gentil kyste (je travaille dans le milieu médical donc j’ai su décoder les termes techniques…). Mais les médecins ne me disent rien pour le moment.
Suite à l’IRM, mon gynécologue m’adresse tout début février 2016 à un confrère spécialisé dans les cancers gynécolgiques. Ce spécialiste me fait passer plein d’examens (scanner, seconde échographie, dosage des marqueurs tumoraux, pet scan).
Mi-février 2016, une coelioscopie à visée diagnostique plus tard, le cancer des ovaires est confirmé.
Jusqu’ici, je n’ai pas eu de problème de santé particulier. Mes ovaires fonctionnaient parfaitement bien (cycles menstruels réguliers au jour près sans pilule, pas de douleur pendant les règles, pas de douleur au niveau du ventre).
Seulement une constipation persistante qui m’avait fait consulter un médecin généraliste en juillet 2015, mais qui était plus ou moins passée.
J’ai compris plus tard que cette constipation pouvait être due à la compression de mon colon par la tumeur grossissante qui s’était collée dessus…
Si tu es en cours de traitement, ou en rémission (depuis combien de temps ?)
J’ai fini mon traitement depuis septembre 2016. Je suis en rémission, mais les médecins n’ont pas daté précisément la remission. J’estime donc être en remission depuis septembre 2016.
Peux tu nous résumer ton histoire de (K fighteur) ?
J’ai été opérée le 16 février 2016 pour une coelioscopie diagnostique.
Une autre operation le 29 février 2016 pour enlever presque tous les organs du pelvis : les 2 ovaires, les trompes, l’utérus, des bouts d’intestin, beaucoup de ganglions, l’épiploon, l’appendice + la pose de la stomie pour protéger les sutures intestinales.
Fin mars 2016, j’apprends que suite aux examens d’anatompathologie, il s’avère que mon cancer n’a touché que les ovaires, et ne s’est pas propagé ailleurs, sauf sur le bout d’intestin sur lequel il s’était posé. Et encore, seule la surface était touché, la muqueuse était saine. Un vrai miracle : mon cancer est de stade IIB, considéré comme précoce.
J’ai commencé la chimiothérapie le 4 avril 2016. Le protocole initial était Taxol + carboplatine Lors de cette 1ère chimiothérapie, j’ai fait une complication rare suite à l’injection de Taxol. Je passe la nuit à l’hôpital. L’injection de carboplatine se passe bien.
Je reste donc sur un protocole de carboplatine jusqu’à la fin des chimios, début août 2016.
Le 13 septembre 2016, operation de remise en continuité pour enlever la stomie : hourra ! C’est la vraie fin de traitement pour moi.
Dès que le diagnostic a été posé, j’ai recherché ce qui pouvait me donner un maximum de chances de m’en sortir + ce qui pouvait sauvegarder mon moral et ma dignité. Je suis une battante, grrrou !
Mon entourage est fantastique. Je me suis trouvée submergée d’amour. Je n’avais jamais ressenti, aussi fort, autant d’amour. Parfois, je suis tellement émue que j’en pleure !
Quels traitement as tu eu ?
chimio:
6 cures de chimiothérapie, espacées de 3 semaines. La 1ère cure : taxol carboplatine, puis, suite à une complication due au taxol, les 5 autres cures : carboplatine.
radiothérapie: :
pas de radiothérapie
opérations:
J’ai eu 4 opérations :
1°) une 1ère opération le 16 février 2016 : coelioscopie à visée diagnostique (durée 1h), 1 journée d’hospitalisation
2°) une 2ème opération le 29 février 2016 : “la chirurgie R zéro” (R pour “résection zero” comme dit mon chirurgien : on ne laisse plus aucune trace visible de cancer!!) grande chirurgie durant laquelle on m’a enlevé les 2 ovaires, les trompes, l’utérus, des bouts d’intestin, beaucoup de ganglions, l’épiploon, l’appendice + pose d’une iléostomie (eh oui, j’ai aussi droit à la poche, pour 7 mois :-S). Durée : 7h. 8 jours d’hospitalisation.
3°) Une 3ème opération pour poser la chamber implantable pour la chimio, mi-mars 2016
4°) Une 4ème operation le 13 septembre 2016 : remise en continuité pour enlever la stomie. Durée : 1h. 5 jours d’hospitalisation
Quelles astuces en lien direct avec le K as tu envie de partager
(ton feeling avec médecin, tes bons plans d’organisation traitement, tout ce qui te semble utile ;)) ?
1/ chimio : (ex: tes astuces, le casque, tes affinités avec les infirmières):
J’ai pris des dispositions pour me préparer au mieux :
- RDV avec une hypnothérapeute pour me conditionner positivement
- RDV avec une diététicienne pour nourrir mon corps au mieux
- RDV avec une acupunctrice (une ancienne anesthésiste qui a travaillé en cancérologie et qui s’est spécialisée en acupuncture et auriculothérapie) pour prévenir les effets secondaires
- RDV avec une homéopathe (une ancienne chirurgienne gynécologique qui s’est spécialisée en homéopathie) pour les mêmes raisons.
Ces RDV m’ont permis de garder une bonne condition physique et mentale pendant les traitements.
Mes opérations se sont très bien passées et à chaque fois, je me suis bien remise et très vite. Je pense que c’est grâce à toutes ces thérapeutiques, que j’ai utilisées en amont et en naval de chaque opération. Idem pour la chimio.
Et surtout… faire de l’exercice !!! Ma grande découverte ! Pendant tout mon traitement, je marchais beaucoup (environ 3h par jour). Je ne suis pas très fan de sport, donc la marche consistait à faire du lèche vitrine dans toutes les rues commerçantes et tous les centres commerciaux de Lyon, quasiment tous les jours. Oui, je suis une accro du shopping… Heureusement que j’aime surtout regarder et pas forcément acheter, sinon j’aurais fini ruinée…
Au début, j’étais tellement mal et fatiguée que j’ai lutté pour m’y mettre. Mais une fois que j’avais réussi à me lancer, quel bien-être !
Un cercle vertueux s’installe : tu fais de l’exercice => ton corps travaille => tu as faim => tu manges bien => tu es en bonne condition physique => tu supportes mieux les traitements => tu fais d’autres choses à côté de ton traitement => ton moral va bien => tu as envie de sortir => tu fais de l’exercice, etc…
Comment vivais tu la veille, le jour meme, les jours d’après chimio ?
et quelles étaient tes astuces ?
La veille de chimio, rien de particulier mais je profite des instants de bien être avant la tempête.
Le jour même, vive le tricot, les magazines et bien sûr de la compagnie pour que cela se passe bien. Le soir même, ne pas manger trop lourd.
Les jours d’après la chimio, j’ai eu l’appétit coupé, quelques nausées… Le gingembre en gélulles a fait des merveilles sur moi : anti-nausées + dynamisant !
Ensuite, après 3 jours et quelques marches à pied, la vie reprend.
2/ hopital: (ex: contact avec infirmières / doc / aides soignants):
Je suis très contente des 2 chirurgiens qui m’ont opérée “à 4 mains”: un chirurgien gynécologique et un chirurgien digestif, car ma tumeur s’était collée à mon intestin.
Ils sont très prudents et appliqués. Ils m’ont bichonnée tout au long de mon parcours. Ils venaient me voir 2 à 3 fois par jour chacun à la clinique après l’opération.
Lorsque j’ai eu les très bons résultats des analyses des organes qui m’ont été enlevés, j’ai cru que mon chirurgien gynécologique allait sortir le champagne !
J’ai pu constater à ce moment-là qu’il s’était vraiment inquiété et qu’il était vraiment content pour moi suite aux résultats anatomopathologiques.
Les infirmières et aide-soignantes de ma clinique étaient adorables : très soucieuses de la prise en charge de la douleur, à l’écoute à toute heure du jour ou de la nuit, toujours encourageantes lorsque je voulais progresser dans ma convalescence (mon 1er lever, ma 1ère toilette au lavabo, la reprise de mon alimentation, etc).
3/ medicine “parallèle”, si tu as a fait (quelles disciplines, quels furent leurs bienfaits):
Oui, oui, et encore oui ! cf ma réponse concernant la chimio ci-dessus.
Je trouve que ces aides sont sous-estimées en France, non seulement pour le traitement du cancer mais aussi pour les autres chirurgies/traitements en général.
J’ai préparé mes 2 opérations grâce à l’hypnose, l’auriculothérapie, l’acupuncture, et l’homéopathie, et j’ai très bien récupéré !
Idem pour la chimio.
Que faisais tu pour te changer les idées / te vider la tête (avant chimio , operation & co) ?
Parler avec mon entourage, regarder la TV, sortir, faire du shopping, faire de la relaxation ou de l’hypnose, du tricot, tous les loisirs créatifs, qui t’obligent à t’ouvrir sur l’extérieur pour nourrir ton inspiration, puis ensuite travailler sur toi pour créer quelque chose. J’adore cette demarche !
Quelles astuces pratico-pratiques “bien être / beauté” peux tu nous conseiller ?
1/ beauté: tes produits indispensables (ex: crèmes, vernis, cicatrices, huiles…)
Les kits de Charlotte (en vente par ici )!!!! Je suis tombée sur le site de Mister K fighting kit par le biais de l’article sur les looks de chimios, lorsque je cherchais sur internet des pantalons de grossesse modernes et stylés pour mes suites d’opération (eh oui, le style, le style, toujours le style ! Mais avec du confort et comme on peut avec une cicatrice de 30cm sur le ventre…). J’ai commandé les 3 kits d’un coup J !
2/ look, (ex: ton look préféré chimio, hosto, tous les jours pour te sentir bien):
Pantalons et collants de grossesse pour ma stomie et ma cicatrice sur le ventre, car la taille est très basse et le dos est quand même bien protégé.
Robes coupées droites également pour être feminine tout en épargnant la cicatrice et la stomie.
Des gilets colorés pour les coups de froid et la facilité d’habillage (surtout après ma pose de chambre implantable :-S).
Des jolis leggings de grossesse en viscose (tout doux et élastiques, j’adôôôôre les vêtements en viscose) pour être à l’aise à la maison tout en évitant le look pyjama en pilou.
Des jolies bottes et ballerines pour être à l’aise. Avant mes opérations, je passais mes journées juchée sur des talons de 9 cm, mais maintenant, j’apprécie les chaussures plates J.
3/ quotidien (ex: sport, nourriture & co, meditation, lecture…)
Je refuse que ma vie tourne autour de mon cancer. Mon planning comportait certes des RDV médicaux, mais aussi et surtout des RDV avec les copines pour déjeuner ou faire du shopping, des cours de tricot, des séances de ciné, des concerts, des visites guidées dans les musées, des ballades en ville, des séances d’art thérapie avec la Ligue contre le cancer, du yoga, et bien sûr les sorties avec mon mari !
J’adore sortir, les sorties nourrissent mon moral. J’ai aussi la chance d’habiter à Lyon, qui offre beaucoup d’activités accessibles.
Cependant, attention à la fatigue, je me ménageais aussi et je prévoyais au moins 1 sieste par jour en plus de bonnes nuits de sommeil.
4/ pb cheveux (ex: portais tu une perruque, foulards , bonnets)
J’ai perdu mes cheveux suite à l’unique injection de Taxol que j’ai eue. J’ai mis ma perruque avec un bonnet en bambou dessous.
Aujourd’hui, j’ai une coupe à la Christina Cordula mais je garde quand même ma perruque car je déteste les cheveux très courts.
Etais tu soucieuse du regard des autres, avais tu peur que leur regard change ? Que faisais tu pour le contrer ?
Le regard des autres représente une sorte de miroir pour moi, même si j’arrive à passer outre lorsque cela ne m’aide pas.
Les gens étaient surpris de me voir positive, sortir, ne pas m’apitoyer sur mon sort… L’image de la personne chauve, malade, au fond de son lit et dépressive a la dent dure ! Cependant, je leur disais aussi que j’avais des moments “down” où je suis dans mon fauteuil à comater pendant quelques heures J.
Quelles sont les phrases “pépites” / pieds dans le plat (dont tu te rappelles) qu’on a pu te dire pendant le K et qui auraient pu t’être évitées ?
“Je sais que vous vouliez des enfants, mais on va tout vous enlever. A quoi ça sert de faire des enfants et mourir 1 an après ?” (le seul “dérapage” de mon chirurgien digestif, qui à part ça est super…)
“Mais pourquoi tu ne cuisines pas de la vraie purée au lieu de manger de la purée en sachet ? Et pourquoi tu ne fais pas du vrai couscous au lieu de ce couscous prêt en 2 min?” Peut-être parce que je suis trop fatiguée pour faire “Top Chef” tous les jours à la maison ??!
“Vous ne travaillez pas ? Vous restez à la maison toute la journée ? Vous avez des enfants alors ?” (quel raccourci…) Non, j’ai juste un cancer des ovaires qui justement m’empêche d’avoir des enfants…
J’ai aussi été alpaguée sur un stand de la Ligue contre le cancer pour la prévention du cancer colo-rectal, où on m’a fait visiter un tube digestif géant gonflable (si, si, ça existe) en me montrant toutes les formes de cancer colo rectal. Dans le principe, je ne suis pas contre mais c’était juste le mauvais moment pour moi.
A la fin du petit speech, on m’a demandé de faire la promotion du test de dépistage du cancer colo-rectal autour de moi. J’ai répondu qu’en effet, j’en ferais la promotion, car j’avais un cancer des ovaires qui lui, ne bénéficie pas encore d’un test de dépistage rapide et efficace.
Comment tes proches t’ont ils accompagné ?
Avec beaucoup d’amour !!! Je leur en suis reconnaissante 10 puissance 10 car je sais que l’annonce de mon cancer a été violente pour eux, voire même angoissante. Ils n’en laissaient rien paraître et se montraient positifs avec moi.
Et quels seraient les conseils que tu pourrais donner aux proches qui accompagnent un K fighteur ?
Se tenir à disposition (ne pas être trop intrusif, ni distant), être à l’écoute de ce que souhaite le K-fighteur (ne pas projeter ses propres peurs/envies), tenir sur la durée.
Te renseignes tu sur le K sur internet ?
Oui, mais les données sur le cancer des ovaires de jeunes femmes au stade II sont rares. Tant mieux pour mes angoisses…
Si oui, est ce que ça te fait du bien ?
Lorsque je me sentais seule face à la maladie, je tentais de trouver des gens qui partagaient la même expérience. Mais j’arrivais toujours à la même conclusion : nous avons chacun notre propre parcours et notre propre chemin à tracer.
Si oui, quels seraient les liens (internet) utiles qui t’ont aidé pendant le K ?
le site de la ligue contre le cancer.
Qu’est ce que le K a changé dans ta vie …?
Je suis beaucoup plus reconnaissante pour les bonnes choses qui m’arrivent. Je pense même à fêter Thanksgiving tous les ans à compter de cette année ! Je profitais déjà bien de la vie avant mon cancer et je vivais comme si j’allais mourir le lendemain, maintenant c’est encore pire (ou encore mieux) ! Je ne supportais pas les personnes qui se rendaient malheureuses toutes seules en se plaignant continuellement, cela ne s’est pas arrangé…
J’ai appris à vivre au jour le jour et à mieux accepter les surprises du quotidien, moi qui planifiait tout à l’avance.
Je suis devenue une partisane du bio, pour la nourriture et pour les produits de beauté ou d’entretien. J’ai pris le temps de réfléchir sur nos modes de consommation pendant mon traitement.
Je mange beaucoup plus de fruits et de legumes.
Mon cancer est d’origine génétique, je risque de développer un cancer du sein, donc je prends toutes les précautions pour ne pas revivre l’enfer du cancer.
Je prends plus le temps de faire les choses et je médite un peu tous les jours.
Champs libre ;)
J’ai appris que le cancer n’est pas une science exacte, car aujourd’hui il manque encore des infos au niveau scientifique. Il faut accepter de ne pas savoir ce qui va nous arriver, mais quand même garder la force de se battre...Pas facile.
Je conseille la lecture des livres de David Servan Schreiber : “On peut se dire au revoir plusieurs fois” et “Anticancer”
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Merci Céline, pour ce témoignage très précieux.
Vous pouvez lui laisser des commentaires, ci dessous.
Si comme elle, vous souhaitez raconter votre histoire, vos projets et livrer vos astuces, rdv ici, renvoyez moi votre questionnaire et 1 photo de vous pour que je vous dessine ;) à : interview@mister-k-fighting-kit.com
*Vous êtes nombreux à m'envoyer vos témoignages, merci pour votre confiance si précieuse, pour cette même raison, les diffusions de vos interviews seront parfois diffusées dans plusieurs mois, mais sachez que je garde et transmets absolument TOUS les témoignages qui me sont envoyés, merci pour votre compréhension.
Sachez que je ne retouche aucune Interview, elles sont complètement libres, c'est votre liberté, votre histoire, je rajoute juste ma touche perso avec l'illustration, elles sont délivrées telles qu'elles m'ont été envoyées ;)
NEVER GIVE UP !!
Charlotte