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ITW n°1 : Isabelle - Médecin.

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ITW n°1 : Isabelle - Médecin.

Parce qu’ avant d’être les "Mains de Dieu" les médecins, sont d’abord des êtres humains :), voici un de leur témoignage :

Hello Isabelle,

Tout d’abord merci d’accepter de partager ton expérience, aujourd’hui cette interview a pour but avant tout de partager ton “ressenti”, tes astuces en tant que médecin mais surtout en tant qu’etre humain sensible et empathique ;)

Questionnaire:

Qui es tu ?

Prénom: Isabelle

Age : 28 ans

Profession: médecin

En quoi es tu spécialisée ?

Médecine générale et sur spécialisation en gynécologie

Pourquoi as tu choisi ces spécialités ?

J’avais envie d’un “touche-à-tout”, et la gynécologie permet de rentrer dans l’intimité, autrement que par les pathologies, et ainsi de pouvoir aider de manière plus humaine que scientifique uniquement.

Comment annonces-tu les “mauvaises” nouvelles quand tu annonces un K ?

(par exemple: as tu des phrases toutes faites, en fonction de quoi t’adaptes tu au patient: ex : âge, milieu social, personnalité du patient… ?)

Voilà une question bien compliquée...

En médecine, on a un cours théorique sur comment expliquer les “mauvaises nouvelles”, avec notamment ce qu’on appelle le plan personnalisé de soin. Il faut en effet s’adapter à chaque patient, au seuil d’accessibilité et de compréhension aussi.

Il me semble important en premier lieu d’avoir du temps, ça ne peut en aucun cas s’annoncer entre deux rdv à la va-vite.

Après, l’annonce en soit, consiste à tout dire, je ne suis pas pour la surprotection ou cacher les choses, mais il faut aussi s’adapter au patient, et y aller progressivement. Beaucoup de médecins peuvent paraître froids et distants dans ce genre de cas, je pense qu’ils essaient aussi de se protéger car, on s’investit beaucoup auprès des patients, et je pense que certains le ressentent comme si c’était quelqu’un de leur entourage.

Il n’y a pas de méthodes magiques pour faire passer la pilule, je pense qu’il faut être patient, savoir écouter, rester disponible et humain, car nous sommes des techniciens qui allons tout faire pour combattre cette m... , il faut que le patient ait confiance.

Quelles sont selon toi les phrases à éviter face à un K fighteur ?

Les phrases du genre:

“ça arrive malheureusement”,

“faut pas se décourager”,

“pleurez pas vous êtes un homme, allez !”

je n’en vois pas trop l’utilité, et ce n’est pas vraiment le timing pour ce genre de phrases. On peut pas se mettre à la place de l’autre, peu importe si on a la connaissance ou l’experience, donc je pense qu’il vaut mieux entendre et accepter en disant simplement qu’on comprend.

Comment te prépares tu avant l’annonce, quelle est ta methode pour te blinder ?

Grande inspiration !!! Et prévoir du temps et de ne pas être déranger, ce moment doit lui appartenir et le patient doit comprendre qu’on est entièrement avec lui dans ce combat.

Pour tout dire, je pense qu’on est jamais blindé et j’espère même ne pas le devenir car ca impliquerait à mon sens, de perdre la sensibilité qu’on a aussi en tant que médecin. Il faut un bon équilibre entre le savoir médical pour fournir un vrai projet au patient, et une sensibilité qui lui permet aussi de s’ouvrir et de se reposer un peu sur nous.

Que conseilles-tu au patient après, une telle annonce ?

Qu il ne soit pas seul, et de faire ce qu’il a envie, si ça implique boire et fumer qu’il le fasse !!!! On aura bien le temps de penser au sevrage après, chaque chose en son temps.

Et il doit avoir un deuxième rdv de prévu à la sortie, comme ça il sait qu’il n’est pas seul lâché dans la nature, enfin c’est l’image que je m’en fais

Que conseillerais tu aux proches ?

C’est compliqué. En vrai je pense qu’être présent et à l’écoute, proposer, ne pas changer de regard du tout au tout, après c’est plus facile à dire qu’à faire, mais bon. Et je pense qu’ils doivent aussi bien s’entourer de leur côté, car c’est éprouvant aussi pour eux, tout en ne pouvant pas se plaindre ça ne leur semble pas très légitime alors que chacun a son niveau de souffrance.

Quel est ton ressenti après l’annonce ? (question un peu con ahah)

Pas si con que ça, non non. Ca peut paraître confus, mais c’est un mélange de soulagement et de profonde tristesse, voire parfois de profonde énergie, enfin ça va dépendre de l’entretien.

Un soulagement car enfin l’information est délivrée, comme je le disais avant, je n’aime pas cacher les choses, et pour avancer il faut qu’on travaille en équipe, patient, médecins, infirmiers...

Tristesse, bah c’est la pire chose en médecine, les mauvaise nouvelles, l’echec, à gérer c’est compliqué et faut pas croire qu’en rentrant chez nous ça ne trotte pas encore à l’esprit.

Énergie car c’est un combat qui commence, et émotionnellement comme physiquement c’est éprouvant, donc on se blinde d’un coup pour avancer ensemble.

Qu’est ce que tu aurais à améliorer dans ta méthode ?

Good question !!

Beaucoup de choses je pense en vrai, et c ‘est ça qui est beau en medecine, c’est cette constante évolution. Peut être plus de patience, d’empathie, trouver les mots justes c’est franchement difficile et bien des fois on est tout aussi impuissant car il ne s’agit pas d’un pansement sur un bobo !!

Arrives tu à prendre de la distance à chaque fois, quand tu rentres de ton quotidien le soir ? Que fais tu pour te changer les idées, quand tu es trop impactée ?

Avec le temps, un peu plus mais sérieusement, non, l’inconscient y pense toujours, mon entourage entend surement trop parler de mes patients (en gardant le secret médical bien sur ;) ).

En même temps, je pense que c’est comme beaucoup de métiers ou l’humain et l’affect sont présents, bah s’en détacher quand on ferme la porte ça ne marche pas. Avant je pensais qu’en retirant ma blouse le soir, ça m’aiderait à ne plus être médecin en rentrant mais c’était un peu naïf.

J’avoue je vois beaucoup ma famille, avec mes amis je me fais de bons diners, de bonnes bouteilles de vin, et partir loin loin en vacances quand je peux !!!

Quels seraient tes meilleurs conseils / astuces pour patients / proches pendant le combat (à l’hopital , chez eux …)?

Qu’ils puissent rester identiques.

Je m’explique, dans cette affaire personne n’y peut rien, on a envie d’aider de faire notre possible, mais ce qu’il faut c’est être present, disponible, continuer les blagues, de bon ou mauvais gout on s’en fout, écouter ou si il n’y a rien à dire, bah juste être la. Si c’est compliqué, lourd à porter, bah essayer de se relayer avec les autres amis, on a pas à tout porter tout seul, en équipe c’est mieux. Et surtout surtout, essayer de ne pas culpabiliser, de vivre son quotidien comme avant, culpabiliser n’aide personne !!

Que préconises tu pour gérer l’anxiété, les insomnies ? (pas de médocs forcément ça peut etre des astuces)

Je ne suis pas pro médoc, même si je sais que c’est bizarre pour un médecin !!

Quand on angoisse et qu on tourne en rond dans son lit, ca ne sert à rien d’y rester !!. Autant si on peut se lever, prendre une infusion, noter tout ce qui nous tracasse sur un papier pour vider le cerveau (c’est écrit plus besoin d’y penser) prendre l’air aussi (ce qui permets de refroidir la température corporelle qui facilite après l’endormissement).

Après, s’il le faut, il existe aussi des anxiolytiques légers qui peuvent être délivrés. Je pense qu’il faut parler de ces insomnies et de ces angoisses car elles sont légitimes.

Quelles sont tes astuces pour faciliter les traitement (dans un cadre de coquetterie, pas médical) ;) ?

Que dire de plus que tu n’aies pas déjà dit dans tes posts !! ça relève du challenge là... ;)

En crème cicatrisante, cicamosa (Lutsine) en massant le plus possible pour assouplir les tissus, massage et palpé roulé et impérativement écran total l’été pour éviter un changement de couleur de la cicatrice.

Crois tu aux bienfaits des médecines parallèles ?

Type : acupuncture / homéo / auriculothérapie / psy ..?

Oui et non...

Ma formation médicale et je suis quelque de très cartésien, donc j’ai pas été élevée dans cette culture la. Après, j’y crois au vu des patients qui reviennent contents soulagés grâce à ces médecines parallèles. Et si on a les moyens (car tout ne peut être remboursé par la SECU malheureusement), je pense qu’on devrait essayer tout ce qui est possible pour être soulagée et bien dans ses baskets

Quels conseils préventifs de dépistage pourrais tu nous donner pour certains K ?

Je ne vais pas être rébarbative avec tout ce qui est connu mais la première info est de bien s’entourer et avoir confiance en son médecin. Si on persiste à croire qu’il se passe qq chose dans votre corps, personne ne le connaitra aussi bien que vous meme, donc reconsulter, insister sérieusement en médecine, on peut se tromper et puis il y a des cons, comme partout !!

Donc le meilleur conseil reste de s’écouter et pas s’oublier.

En pratique:

Pour globalement tous les cancers: grosse grosse fatigue, perte de poids, mauvaise mine parfois: consulter.

Gynéco:

frottis à faire une fois tous les 3 ans, si vous voyez des saignements anormaux (en dehors des règles), si quand vous avez des rapports sexuels c’est douloureux, si vous sentez boules ou écoulement anormaux (seins ou autres) consulter et parlez en.

Mammographie:

tous les 5 ans à partir de 50ans, sauf si y a un antécédents de cancer au premier degrés (mère notamment), et à ce moment là, début de la mammographie 5 ans avant l’âge du diagnostic du parents, tous les 2 ans.

Gastro:

pareil, saignements anormaux, ou si y a une alternance entre diarrhée, constipation on peut consulter aussi.

Sinon, hémoccue (test des selles 3jours de suite, je sais pas tres tres glamour !! ) à partir de 50ans tous les 5ans, si anomalies coloscopie.

Quand je dis consulter, commencer par le médecin généraliste, sans urgences et sans panique, rien de ce que je vous dit est spécifique malheureusement.

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Merci 1000 fois Isabelle, d’avoir pris le temps de partager ton témoignage ;)

A vendredi pour de nouvelles astuces: sur les LOOKS hiver pendant le K !

Et rdv pour les interviews d’Emilie & Leila 2 supers K fighteuses, mardi 10 février :)

Belle semaine !

Charlotte

<:en>
ITW n°1 : Isabelle - Médecin.

As before being the “hands of God”, physicians are first sensitive human beings, here is one of their records:

ITW 1 CV ISABELLE

Hello Isabelle,

First of all thank you for accepting to share your experience, today this interview has for subject your ‘feelings’, tips as a doctor but most importantly as a sensitive human being and caring ;)

Let's start:

Who are you ?

First Name: Isabelle

Age : 28

Profession: Doctor

In what are your specialized ?

General doctor with a specialization in gynecology

Why did you choose this ?

I wanted something that « touched it all «and gynecology helps me to enter the intimacy, in another way than by pathology, and in that way to be able to in the most human way, and not only in a scientific way.

How do you announce the news regarding a K to a patient ?

Here is a very difficult question…

In medicine, we have a theoretical lesson to share "bad news", with in particular what we call thepersonalized care plan. It is indeed necessary to adapt to every patient, at the threshold of accessibility and of understanding also.

It seems to me important first of all to have time, it cannot be announced between twomeetings hastily.

Then, the announcement is there, consists in saying everything, I am not for the overprotection or to hide things, but it is also necessary to adapt to the patient, and to go there gradually. Many doctors can seem cold and distant in this kind of situation, I think that they also try to protect themselves because, we care a lot for the patients, and I think that some feel itas if it was someone their environment.

There are no magic methods to share the message, I think that it is necessary to be patient, to know how to listen to, remain available and human, because we are technicians who are going to make every effort to fight this shit, the patient has to trust us.

What are according to you the sentences to avoid in front of one K fighter ?

The sentences of the kind: " That arrives unfortunately ", " You shouldn’t loose hope ", " Dont cry you are a men, come on! "

I do not see too much the utility, and it is not really the timing for this kind of sentences. We can not put ourselves at the other one’s position, no matter if we have the knowledge or the experience, I think that it is better to hear and to accept by saying simply that we understand.

How do you prepare yourself before the announcement, which is your method to protect yourself ?

Big Breathe in!!! And to have timeand not to be to disturb, this moment has to belong to him /her and the patient has to understandthat we are completely with him in this fight.

All in all, I think that we are never armored and I even hope not to become it because it would imply in my opinion, to lose the sensibility that we also have as doctor. A good balance is needed between the medical knowledge to supply a real project to the patient, and a sensibility which also allows him/ her to open up and to rest a little on us.

What do you recommendto the patient after, such an announcement ?

To not be alone, and to do what he wants, if that implies to drink and to smoke then he should do it!!!! We will have time to think of the weaning later, at the right moment.

And he has to have the second meeting scheduled, that way he knows that he is not left alone in the nature, at the end it’s the image I have.

What would you recommend you to the close friends/relations ?

It is complicated. To be true I think to be present and to listen, to offer, and to not give your opinion, easier said then done, but well. And I think that they have to surround themselves as well on their side, because it is though also for them, not being able to complain that does not seem to them very justifiable while each has his own level of suffering.

What is your feeling after the announcement ? (Question a little bit stupid ahah)

Not so stupid as that, no no. That can seem vague, but it is a mixture of relief and profound sadness, even sometimes of profound energy, finally it depend on how the meeting goes.

A relief because finally the information is delivered, as I said it before, I do not like hiding things, and to move forward we have to work in team, patient, doctors,nurses...

Sadness, well it is the worst thing in medicine, bad news, the failure, difficult to manage it is complicatedto believe that by going back home we need to make sure that our spirit isn’t stuck on this.

Energy because it is the fight which begins, and emotionally as physically it is though, we have to arm ourselves to move forward together.

What you would have to improve in your method ?

Good Question!!

Many things I think in reality, and that’s what is so beautiful with medicine, it is in constant evolution. Maybeto be more patient, have more empathy, find the right words is the most difficult and often we are also powerless because it is not about a bandage on a cut!

Do you manage to take some distance every time, when you return to your everyday lifein the evening? What do you do to change your ideas, when you are too much impacted ?

With time, a little more but seriously, no, the unconscious always thinks of it, my circle of friends hears certainly too much about my patients (by keeping the good medical secret ;)).

At the same time, I think that it is as in many jobs where the human being and the affect are present, well to get loose from it when we close the door doesn’t work. Before I thought that by removing my blouse in the evening, that would help me not to be any more a doctor by returning but it was a little bit naïve.

Quels seraient tes meilleurs conseils / astuces pour patients / proches pendant le combat (à l’hopital , chez eux …)?

Qu’ils puissent rester identiques.

Je m’explique, dans cette affaire personne n’y peut rien, on a envie d’aider de faire notre possible, mais ce qu’il faut c’est être present, disponible, continuer les blagues, de bon ou mauvais gout on s’en fout, écouter ou si il n’y a rien à dire, bah juste être la. Si c’est compliqué, lourd à porter, bah essayer de se relayer avec les autres amis, on a pas à tout porter tout seul, en équipe c’est mieux. Et surtout surtout, essayer de ne pas culpabiliser, de vivre son quotidien comme avant, culpabiliser n’aide personne !!

I admit I see my family a lot, with my friends I have good dinners, good wine bottles, and I leave far far away holidays when I can!!!

What do you recommend to handle anxiety, insomnia ? ( not always medicine it can be some tips) ?

I am not really for médecine, even though it may sound weird as I am a doctor!!

When you are anxious and you can’t find sleep, don’t stay in bed! Its better to go up, drink a tea, write on a paper whatever is going through our mind to empty the brain ( it’s written so no need to think about it) a little walk is recommended ( fresh air helps to sleep better).

After if needed, there are some medicine that can be prescribed. I do think that it is important to speak about this as it is normal.

What are your tips to facilitate the treatments ( more in an aesthetic way, not medical) ;)?

What to say more that you haven’t already said in your posts! It is very challenging …;)

As matter of creams, i would recommend to put cicamosa (lutsine) on the scar, when you apply it massage it very smoothly. And during summer put Sunscreen to avoid a change on the color of the scar.

Do you believe in the benefits of parallel medecine ?

Type : acupuncture / Shrink ..?

Yes and no.

My medical studies and I am a very cartesian person so I haven’t been educated towards this. After I have seen that patients after having had some of those « treatments »felt better. If you have the means ( everything isn’t reimbursed by your insurance) i think that one should try to do everything he can to feel better in his shoes.

What preventive advice of screening could you give us for some K ?

I am not going to be repulsive with all which is known but the first information is to surround itself well and to trust his / her doctor. If we persist in believing that something his happening with your body, nobody knows it as well as you, so to re-consult, to insist, seriously in medicine, we can make a mistake and then there are idiots, as everywhere!!

So the best adviceremains to listen to Ourself and not to forget ourself.

In practice: For globally all the cancers: big big fatigue, loss of weight, bad appearancesometimes: consult.

Gynecologist:

Smears to have done every year, if you see abnormal bleedings (except during your periods), if when you have sexual intercourse it aches, if you feel balls or flow abnormal from breasts or othersto consult and speak it.

Mammography:

Every 5 years when you turn 50, unless there has history of cancer at the first degree (mother in particular), and at this moment to do some mammography 5 years before the age of the diagnosis of parents and then every 2 years.

Gastroenteritis:

Similar, abnormal bleedings, or so if you have periods between diarrhea and constipation there we can consult also.

Otherwise,test of saddles 3jours in a row, I know not very very glamorous!! from 50 yearsold to do every 5 years, if anomalies colonoscopy.

When I tell to consult, you should begin with the general doctor, without emergenciesand without panic, nothing of what I tell you is specific unfortunately.

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Thank you so much Isabelle ;)

Have a nice week !<:>